mardi 24 mars 2015

Histoire du bikini...


En France, jusqu'à la Première Guerre mondiale, la séparation des hommes et des femmes sur la plage reste une règle. 
En 1907, alors que les femmes se baignent dans des costumes de six pièces minimum, la championne olympique de natation Annette Kellerman est accusée d'outrage aux bonnes moeurs pour avoir adopté un une-pièce recouvrant pourtant tout le corps.
À partir de la Première Guerre mondiale, ce sont les dessous et non plus les vêtements de ville qui inspirent le costume de bain.
En 1943, aux États-Unis, en pleine économie de guerre, une mesure de restriction réduit de 10% le tissu destiné à la confection des maillots de bain féminins. 



Vêtement le plus intime de la garde-robe exposée, qui diffère de la lingerie par le seul choix des matières, le maillot de bain reste le plus révélateur du rapport au corps féminin
Dans les années 30, un maillot de bain en laine tricotée pèse 360 grammes lorsqu’on l’enfile. 
Et plus de 3 kilos lorsqu’on ressort de l’eau ! 
On est bien loin des maillots de bain des années 60, qui ne pèseront plus que 100 grammes secs et moins du double mouillés. 
A l’origine de l’allégement des matières, la création, par DuPont de Nemours, d’un filament élastique de synthèse, connu sous son nom commercial de Lycra, qui permet aux femmes d’être à l’aise dans leurs gaines jusqu’alors bardées de caoutchouc, car il se détend en douceur avant de reprendre sa forme initiale.

En 1946, s'inspirant du nom de l'atoll de Bikini où eut lieu le premier essai nucléaire américain, un fabricant de maillots de bain français, Louis Réard, lance un maillot de bain "révolutionnaire" du même nom et dépose un brevet. 
Il s'inspire alors de la création d'un autre français, Jacques Heim, qui avait précédemment lancé "Atome", un maillot de bain au soutien-gorge drapé ou noué sur la poitrine et d’une culotte short souvent faite de volants.







Présentation le 5 juillet 1946 à la piscine Molitor porté par Micheline Bernardini, une danseuse nue bien connue du Casino de Paris.


Louis Réard, qui tenait la boutique de lingerie de sa mère près des Folies Bergères et avait constaté que les femmes baissaient leur maillot de bain pour mieux bronzer, inventa le bikini (1 m2 de tissu ) constitué d'un bandeau pour le haut et de deux triangles inversés pour le bas si bien que le nombril était dévoilé pour la toute première fois.
Il déclara avoir choisi le nom de « Bikini » en référence à l'atoll du même nom sur lequel, cinq jours auparavant, avait eu lieu une explosion nucléaire. Il espérait que l'effet de mode de ce nouveau produit serait comparable à celui de l'explosion qui venait d'avoir lieu.




Le bikini, lui, vendu dans une boîte d'allumettes : “Plus petit que le plus petit maillot du monde”, selon son créateur, avec son soutien-gorge constitué de deux triangles et sa mini culotte qui laisse les fesses et les hanches nues doit pouvoir passer dans une alliance pour prouver son authenticité. 
Le bikini est lancé avec le slogan : "le bikini, la première bombe an-atomique !"
Aucun mannequin professionnel n’a accepté de participer aux essayages. 
Pour sa présentation le 5 juillet à la piscine, Réard trouve la parade en faisant appel à Micheline Bernardini, danseuse nue au Casino de Paris. 
Elle gagne dans l'opération une popularité instantanée. 
Elle recevra plus de 50 000 lettres de fans.




Le lancement du Bikini créera un véritable raz de marée de protestations. 
Les autorités italiennes, espagnoles et belges l’interdisent et en France le maire de Biarritz aura recours à un décret municipale pour le bannir. 
Ainsi, au début, il fut interdit (1949) en Italie, Belgique, Espagne et France où les préfectures le prohibent sur la côte Atlantique mais l’autorisent sur la Méditerranée. 
En Espagne le bikini a été autorisé à partir de 1952, grâce à un décret signé par Pedro Zaragoza, le maire de Benidorm. 
Pour le Vatican c'est une invention du diable, on verra un article de l'Osservatore Romano affirmer que les chevaliers de l’Apocalypse apparaîtraient sans doute en bikini. 
Pour Madame Thorez, épouse du Secrétaire général du parti communiste, cette mode bourgeoise humilie la classe ouvrière car le prix du bikini correspond au tiers du salaire d'une dactylographe : "Tout le monde ne peut avoir un Réard", proclamait d'ailleurs la publicité. 
En 1950 la princesse Margaret défraie la chronique en bikini sur le yacht d'un magnat, aux abords de la Costa del Sol. 



Les bikinis sont interdits au concours de Miss Monde. 
On craint que le maillot ne donne un avantage injuste aux concurrentes qui osent l'enfiler. 
Les magazines féminins allemands et français le mettent à l’index jusqu’à la fin desannées 50 : "Nous savons que nos lectrices dénigrent le bikini, qui a transformé certaines côtes de nos régions en coulisses de comédies musicales et qui de plus n'embellit pas la femme", écrit encore Vogue en 1951.
Symbole d'émancipation pour les uns, de réification de la femme pour les autres, il s'adapte à tous les rôles. Hollywood saura l'exploiter à merveille. 
Les "bathing beauties" rentrent en scène avec Esther Williams, la pin-up de calendrier Betty Page, ou Marilyn Monroe qui pose en 1948 pour la marque de maillots Jantzen (ce qui n'empêchera pas l'Amérique puritaine de ne le tolérer sur les plages familiales qu'au début des années 1960).


Esther Williams héroïne des bathing beauties

Betty Page dans les années 50´s


Ce n’est que vers le milieu des années 1950 que le bikini refait vraiment surface. 
Adopté par les stars de cinéma, il devient synonyme de séduction et de sexappeal. 
Le bikini participe ainsi au façonnage de l'imaginaire fantasmatique du sex-symbol. 
En 1953, la reine d'Hollywood, Marilyn Monroe, s'affiche en bikini dans : "Les hommes préfèrent les blondes" de Howard hawks, 

de l'autre côté de l'Atlantique une starlette surnommée BB, initiales de Brigitte Bardot, fait sensation sur la Croisette aux premiers jours du Festival de Cannes, en arborant un bikini. 

BB en 1953 sur la Croisette à Cannes pendant le Festival du film.




Il adopte des motifs et des matières insolites qui tentent de retenir l'attention : l'actrice Diana Dors fait une apparition au festival de Venise en 1955, vêtue d'un maillot de bain vison, tandis que Jane Mansfield affiche des maillots peau de bête.





Mais à l’époque, le bikini n’est porté que par des starlettes ou des pin-up. 
En 1957, le bikini devient populaire en France grâce au film "Et Dieu créa la femme" avec Brigitte Bardot (qui avait déja tourné en 1952 "Marina la fille sans voiles" de Willy Rozier avec Howard Vernon ou elle faisait déja un abondant usage du bikini) dans lequel elle le portait en toile vichy. 
Beaucoup de jeunes filles françaises voulurent l'imiter. 



Brigitte Bardot sur le tournage du "Mépris" de Jean-Luc Godart Villa Malaparte à Capri.

A l’été 1959, certains magazines féminins reviennent sur leur premier jugement et en ont font le "vêtement de la saison" (Vogue). 
La découverte d’un nouveau matériau, le lycra permet également le retour en force du bikini.

Au début des années 1960, on voit encore peu de bikinis dans les lieux publics. 
Le chanteur pop Brian Hyland chante "Itsy Bitsy Teenie Weenie Yellow Polka Dot Bikini", qui sera repris en France par Dalida et Richard Anthony.


"Itsy Bitsy petit bikini" est un tube et contribue certainement à relancer le produit tout en traduisant très bien l’esprit de l’époque : "Sur une plage il y avait une belle fille qui avait peur d'aller prendre son bain. Elle craignait de quitter sa cabine. Elle tremblait de montrer au voisin... Un, deux, trois, elle tremblait de montrer quoi ? Son petit itsi bitsi tini ouini tout petit petit bikini qu'elle mettait pour la première fois. Un itsi bitsi tini ouini tout petit petit bikini, un bikini rouge et jaune à p'tits pois. Un deux trois voilà ce qui arriva…" (paroles française d'André Salvet). 
Le sulfureux maillot commence à rentrer dans les moeurs malgré la désapprobation des parents. 



En 1962, Ursula Andress fera faire un bond de géant, au maillot, grâce au film Dr No. 
Elle sort de l’eau habillée d’un deux-pièces blanc, un poignard accroché à une ceinture et deux coquillages dans les mains. 
Cette scène culte contribue autant à la célébrité du maillot de bain qu’à celle de l’actrice. 


Pour la petite histoire Le célèbre bikini porté par Ursula Andress dans le film James Bond contre Dr No a trouvé preneur pour 41.125 livres lors d'une vente aux enchères de Christie's à Londres, il a été acquis par Robert Earl, le co-fondateur des restaurants Planet Hollywood.


La sublime Raquel Welch



Depuis la fin du xxe siècle, il est largement entré dans les mœurs. Il est parfois supplanté par le monokini, à l'origine une culotte avec bretelles, conçue au milieu des années 1950 et lancé au début des années 1960 par Rudi Gernreich, aujourd'hui slip de bain porté en laissant les seins découverts. D'autres variantes du bikini sont apparues.

La célèbre mannequin Peggy Moffitt


Le maillot de bain brésilien consiste à utiliser comme bas du bikini un slip brésilien, c'est-à-dire une culotte à mi-chemin entre le slip et le string. Il est couramment porté en Amérique du Sud.

Et avec les dérives de la nudité ....





Au Brésil Le tube "Garota de Ipanema", "La fille d'Ipanema", chanson en hommage à une jeune fille de 15 ans adepte du bikini, Helôísa Eneida Pinto, qui débute ensuite une carrière de mannequin et de reine de beauté, fait du bikini l'uniforme obligatoire sur les plages de Rio



En 1963 apparaissent les premiers monokinis, sur la plage de Pampelonne. 
A partir de 1964, c'est l'affrontement entre les "serviteurs" de la morale publique et de l'ordre et les porteuses de monokini. 
En 1965, le monokini se répand un peu partout sur les plages de France et d'Europe.


Saint-Tropez - août 1970 - Sur la plage de la Voile Rouge à Pampelonne, allongées sur le rivage, deux femmes aux seins nus baignant leurs pieds dans l'eau

BB première adapte du monokini 

http://m.ina.fr/video/RAF01005103



La même année le magazine Marie Claire consacre le bikini avec un reportage réalisé pour la première fois en plein air, envoyant ses photographes aux Bahamas, à la Martinique (retour vers ces îles qu'évoquait le mot "Bikini"). 
Cette année 1965 on voit aussi apparaître l'utilisation publicitaire du monokini, le mannequin Tony Lee Shelley pose sur les rives du lac Michigan, seins nus, pour faire la promotion des produits coiffants Vidal Sassoon.

1964 Policeman Toni Lee Shelley Topless Bathing Suit Beach Michigan Press Photo

Aujourd'hui à Pampelonne on peut arborer fièrement le port du monokini sans craindre les foudres de la police ce n'est plus un acte révolutionnaire et son inventeur est tombé dans l'oubli, la société Réard a fermé ses portes en 1988 , le bikini est devenu un nom générique pour désigner les maillots deux-pièces.

Bref cet été bronzer et nager en bikini, monokini ou en une-pièce .


mardi 24 février 2015

Pierre Cardin

Une légende de la couture s'installe dans le Marais, au coeur du 4e arrondissement de Paris. Pierre Cardin vient d'inaugurer au 5 rue Saint-Merri, à deux pas de l'incontournable Centre Georges-Pompidou, son nouveau musée baptisé, comme son grand frère de Saint-Ouen, Passé-Présent-Futur. Eve Ruggieri, l'une des plus belles voix de Radio Classique, était du voyage...

En 2006, Pierre Cardin réunissait une centaine de ses créations à Saint-Ouen. Jeudi 13 novembre, s'ouvrait son nouveau musée à Paris. Passé-Présent-Futur permet de redécouvrir 200 modèles haute couture du créateur qui fut l'un des hérauts de la mode futuriste des années 60, au côté de Paco Rabanne et André Courrèges. Le musée s'intéresse également aux bijoux, aux accessoires de toutes sortes . À 92 ans, Pierre Cardin a inauguré avec bonheur cette nouvelle adresse parisienne plus de soixante ans après ses débuts.


Visiter le musée Passé-Présent-Futur, c'est plonger dans plus de soixante ans de création.


Pierre Cardin commence son apprentissage à l'âge de 14 ans à Saint-Étienne. Il ne vient à Paris que vers la fin de la guerre. Au sein de la maison Paquin, il fait ses armes et rencontre Jean Cocteau pour lequel il dessine les costumes de son extraordinaire film La Belle et la Bête. Cardin conservera son goût pour le spectacle et continuera de créer des costumes de scène. Après un passage auprès de Schiaparelli Cardin devient premier tailleur de Christian Dior et l'un des artisans du mythique New Look. En 1950, il rachète la maison Pascaud et se lance avec un premier défilé en 1953. À la fin de cette décennie, alors qu'il vient d'intégrer la chambre syndicale de la couture, Pierre Cardin lance une ligne homme et fait scandale avec le prêt-à-porter inspiré par le savoir-faire couture.

Les années 60 sont celles de l'expansion. Cardin habille aussi bien les Beatles que John Steed dans Chapeau melon et bottes de cuir. Dans la décennie suivante, il se lance avec succès dans le design et le mécénat. À deux pas de la Concorde, il ouvre l'espace qui porte son nom, où se produiront aussi bien sa muse Jeanne Moreau que Marlene Dietrich. Aujourd'hui encore, ses murs bien vivants accueillent des spectacles, des expositions et la très banchée soirée Flash Cocotte. En 1974, Pierre Cardin est le premier couturier à faire la couverture du magazine Time. Vingt ans plus tard, il est le premier de sa discipline à faire son entrée à l'Académie des beaux-arts. Designer, couturier, mécène et businessman, Pierre Cardin est aussi le propriétaire de Maxim's, une marque qu'il a su exporter dans le monde entier dans les années 80. 




vendredi 20 février 2015

Gypset Life

Gypset : contraction de Gypsy et jetset découverte d'un style de vie ...





La bohème des temps modernes s’invente ici... auprès de la gypset girl :  Une élégante semi-nomade, une bohèmienne chic, qui trimbale son sens inné du style aux quatre coins du globe. Le monde lui appartient. Elle en a fait son territoire, son terrain de jeu, change de ville comme d’autres de chemise, et pose ses valises millésimées au gré de ses envies. Son signe particulier  : contrairement à la jet-setteuse lambda, elle fuit les palaces clinquants et les plages VIP. Son truc c'est l’authenticité. Elle cultive en plus une coolitude chicissime dans de petits paradis encore préservés d’un tourisme de masse. Cette nouvelle tribu de néonomades répond à des codes bien précis.

Julia Chaplin est, elle, l’heureuse élue des gypset girls .Cette trentenaire américaine à l’allure de bohème chic est peu connue du grand public. Pourtant, elle est le leader de la bande. Mieux, c’est elle qui a inventé le terme. Julia est travel writer, soit une heureuse journaliste payée par Vogue US et le New York Times pour parcourir mille et une contrées, rencontrer mille et une personnes, tester mille et un hôtels… et en rapporter mille et un récits et souvenirs.


Julia Chaplin

Globe-trotteuse dans l’âme, elle côtoie au fil de ses voyages des femmes et des hommes à la philosophie de vie simple et alléchante : poser ses valises partout et nulle part pour un temps indéterminé et cultiver un sens du style certain. Les gypsetters sont nés. Fascinée par cette tribu qui allie chicitude et authenticité, Julia dissèque l’attitude, les looks et les lieux de prédilection des membres de ce courant dont elle fait dorénavant partie.

Gypset Style et Gypset Travel par Julia Chaplin. Éditions Assouline

Écrivains, artistes, designers, musiciens, surfers…, les gypsetters sont bons vivants au sens littéral du terme. Parmis elles ont trouve des filles stylées, 
autres gypsetteuses en vue, Tatiana Santo Domingo (fiancée d’Andrea Casiraghi) et Dana Alikhani. Les deux amies d’enfance parcourent le monde dès qu’elles le peuvent : Inde, Pérou, Argentine, Iran, Italie…

Les Muzungu sisters traduire "les voyageuses"

Elles tissent à l’occasion des relations étroites avec une multitude de petits artisans au point de laisser tomber les tenues griffées et de s’afficher sur les tapis rouges en djellaba, sari et sarong rapportés de leurs virées lointaines. L’idée fait mouche. Rapidement, elles lancent Muzungu Sisters, un site où l’on peut acheter tous leurs trésors de voyages, du panier sicilien au boléro péruvien, en passant par le pantalon chypriote. Notons que « muzungu » signifie « voyageuse » en swahili…
« At home in the world » : « le monde est ma maison » ou « je suis partout chez moi ». Cette soif d’ailleurs, la gypset girl l’applique aussi à son intérieur. Son nid est un joli patchwork inspiré des artisanats du monde entier : kilim persan, miroir indien, poteries africaines, plaid mongolien… Derrière chaque pièce de la déco se cache une rencontre, la main d’un artisan. Rien n’est posé là par hasard. Tout fait sens. On est loin des inté-rieurs minimalistes et monochromes. 


Ne lui parlez pas de Saint-Barth. Encore moins de Saint-Tropez… Bien trop attendus. La gypset girl préfère les destinations confidentielles, celles qu’on se refile sous le manteau 100 % laine d’alpaga made in Pérou. Elle mise tout sur le chic but not famous ...
On a de grandes chances de la croiser dans une cabane de pêcheurs à Montauk, dans un tipi à Tulum au Mexique, dans une crique des îles Éoliennes en Italie ou encore dans une bergerie en Cornouaille. Jamais elle ne s’affichera dans un palace tape-à-l’œil. Elle préférera les abris moins conventionnels, comme la yourte, la roulotte, la tente ou le cabanon, le tout configuré façon grand luxe. Se la jouer Robinson Crusoé au chicissime Lake Manyara Tree Lodge en Tanzanie, ou encore traîner son paréo à José Ignacio en Uruguay, petit village de pêcheurs devenu le spot le plus chic d’Amérique latine…


Baba cool chic. Vous n’y lirez aucun logo. La gypset aime les pièces uniques, le fait main. Sa penderie croule sous les ponchos péruviens, les caftans persans, les boubous africains… Usés, délavés, imparfaits ? Encore mieux. Elle est la reine du mix and match : couleurs, matières, imprimés… Elle affiche une mode gaie et chaleureuse. Pas de Louboutin à l’horizon, mais des spartiates en cuir ou des tongs brésiliennes, car la gypset girl est une grande adepte de la no shoes attitude, soit déambuler pieds nus et sourire aux lèvres. Ses bonnes adresses ? Hum… difficile à dire de manière précise. Disons qu’elle écume les marchés et les bazars de la planète à la recherche de la pépite.



Car la gypsetteuse a beau marcher pieds nus, elle n'en reste pas moins connectée aux créateurs actuels. Le style gypset gagne du terrain et les designer proposent dans leurs collections des pièces comme le kaftan.

Kaftan Emilio Pucci 

Kaftan Temperley London

Elisabeth Taylor en kaftan brodé 

Raquel Welch en kaftan à franges Valentino pour le Vogue US 1969

Cette tendance puise ses sources dans sixties, les personnalités du show biz et des créateurs comme les Beatles en Inde, Pink Floyd a Ibiza, les Stones, le couple Getty et Yves Saint-Laurent au Maroc, Brigitte Bardot à Buzios afin de fuir une société de consommation surfaite et les débuts du tourisme de masse.

Talitha Getty et son mari à Marrakech 

Yves Saint-Laurent dans son Riad au Maroc 

Brian Jones et Anita Pallenberg, Keith Richard au Maroc 


Brigitte Bardot à Buzios 

Le séjour des Beatles en Inde se déroule de février à avril 1968, àRishikesh, une ville située dans le nord du sous-continent, au pied de la chaîne de l’Himalaya et au bord du Gange. Ils s’y rendent avec leurs épouses et amis afin de recevoir l’enseignement du Maharishi Mahesh Yogi, concepteur de la Méditation transcendantale. Ce voyage survient six mois après leur initiation à cette pratique, en août 1967, au cours d’un stage de quelques jours à Bangor au pays de Galles.


Les Beatles en Inde en 1968

Cet épisode a servi de cadre à l’écriture de la quasi-totalité des chansons de l’album blanc des Beatles, paru en novembre 1968, et à d’autres présentes sur Abbey Road et Let It Be, comme sur certains albums en solo publiés après la séparation du groupe.

L'album Blanc des Beatles


L'histoire retiendra, à tort ou à raison, que le Beatles fut le premier musicien rock à être allé trouver Ravi Shankar, en Inde, est George Harrisson amorçant le mouvement de la world music, qui assaisonna la pop occidentale de mysticisme et d'encens. George Harrison devint, en 1966, disciple de Ravi Shankar, qui garda de cet élève «joyeux et appliqué» un meilleur souvenir que de Brian Jones, le Rolling Stones qui eut la même idée qu'Harrison en 1967.

Georges Harrisson et Ravi Shankar au sitar

Brian Jones