jeudi 8 août 2013

Les Plages des sixties : 3/3 Ibiza

Les plages des sixties :  "Ibiza ou le paradis Hippie"



"Ibiza est une île à caractère unique. tout comme sa petite soeur Formentera, elle constitue 
 le lieu idéal pour rencontrer, dans leur refuge, ces êtres, en général jeunes et artistes qui ne demandent à la vie que l'amour, le naturel, la beauté, la paix... et ceux qui se désintéressent de la célébrité, des ambitions de la société de consommation. 

Des gens que l'on désigne sous le terme un peu primaire de "hippies"".



Ibiza, en catalan Eivissa, est une île située en pleine mer Méditerranée. Elle fait partie de la Communauté Autonome des Baléares, en Espagne. Elle a une superficie de 572 km² et sa population s’élève à 129.562 habitants.


Baignées dans les eaux méditerranéennes, les Iles Baléares ont été à plusieurs reprises la proie d'envahisseurs, phéniciens, grecs, romains, arabes, pirates, puis une terre d'exil pour les réfugiés fuyant l'Allemagne nazie avant de connaître de nouvelles invasions de barbares, pacifiques cette fois. A Ibiza, au contraire de sa voisine Majorque, ce sera le monde artistique, la jet-set des années 1960, les premiers touristes ; puis vint à partir de 1964 l'invasion hippie. L'île colonisée par l'utopie immédiate et anti-autoritaire exigeant l'amour, la fraternité, l'esprit de la fête permanente, devint mythique, et plus encore Formentera, la petite soeur d'Ibiza.

Au-delà des clichés, la petite communauté hippie résidente à Ibiza et Formentera organisera entre 1967 et 1975, des structures tout à fait originales permettant à ses membres et à leurs enfants de vivre sinon en autarcie mais en marge du système commercial et des institutions de l'Espagne qui, rappelons-le, était sous le contrôle de la dictature de Franco. Une dictature qui avait abandonné les îles baléares à leur sort, ce qui explique, en partie, les bonnes dispositions des ibicencos à accepter l'arrivée de cette étrange population, très différente mais leur permettant de développer le commerce. 


Au cours des années 1960-1970, des milliers de hippies se lancent sur les routes du Sud et de l'Orient, à la recherche d'une vérité qui passe par le renoncement à toute insertion sociale, le mysticisme et la drogue.












Eb 1969 l'affluence des jeunes étrangers à Ibiza atteint des records absolus. Depuis deux-trois ans déjà, les hippies - Nord Américains pour la plupart - ont envahi le quartier du Port, les ruelles de la vieille ville, les plages et la campagne environnante. Cheveux longs, barbus, vêtus de tenues multicolores d'inspiration indienne, ils s'étalent aux terrasses des cafés dans l'attente du bateau qui les conduira à l'île voisine de Formentera. Ils jouent de la flûte, lézardent au soleil, se baignent puis, le soir venu, s'assemblent au clair de lune pour bivouaquer, faire de la musique, "voyager" à l'herbe ou à l'acide... Ces visiteurs d'en genre nouveau qui sourient aux passants, déconcertent et fascinent tous ceux qui les approchent.


Formentera est une petite île de l’archipel des Baléares, au large d’Ibiza. C’est en août 1967, sur la plage de Migjorn, qu’a été prise la photo des membres de Pink Floyd, alors en vacances avant le démarrage de leur tournée américaine. C’est, paraît-il, aussi sur cette île qu’a été prise la photo du moulin sur pochette de More.
De gauche à droite : Rick Wright et sa femme Juliette, Syd Barrett, Roger Waters et Judy et Sam Hutt.





Stefan, un jeune Allemand, débarque à Paris, sans un sou en poche. Il y rencontre Charlie, un escroc à la petite semaine, avec qui il se lie d’amitié. Lors d’une soirée, Stefan tombe sous le charme d’Estelle. Sans entrer dans les détails, Charlie lui conseille de se méfier de cette fille. Mais pendant que son ami fait les sacs des invités, Stefan, irrésistiblement attiré, engage la conversation avec cette beauté blonde qu'il ira retrouver plus tard à Ibiza...où il se laissera entraîner dans la drogue et une passion destructrice.

Quête d’absolu, lumière éclatante, beauté des corps, vibration des images, musique signée Pink Floyd… Barbet Schroeder signe le drame romantique de la génération hippie.








"Un des plus beaux spectacles auxquels on puisse assister est leur bain matinal qui ressemble à un rire. Celui qui les voit pense inévitablement que c'est ainsi que s'éveillaient nos ancêtres au Paradis."

Diario de Ibiza, 6 septembre 1969
La Fonda Pepe à Formentera qui a nourrit des hordes de hippies affamés...
Le Wauna's bar calle mayor Eivissa-Ibiza



La mode Hippie :

La mode Adlib est née pour que la femme prenne conscience de son propre corps et puisse s’habiller conformément à sa façon d’être et de sentir.



Hippy Market Las Dalias

Tous les samedis, Las Dalias est l’un des deux plus gros Hippy Market d’Ibiza qui se tient toute l’année. C’est l’occasion de découvrir l’influence encore très présente de la vague hippie sur l’île et de profiter de l’artisanat local pour faire un peu de shopping.






Peace...☮☮☮



vendredi 19 juillet 2013

Les Plages des sixties : 2/3 Saint-Tropez

Les Plages des sixties :  "La légende de Saint-Tropez"

Saint-Tropez, qui était autrefois un petit village de pêcheurs, est devenu le symbole de vacances heureuses et insouciantes, grâce notamment à Brigitte Bardot, qui enfant se rendait déjà à Saint-Tropez avec ses parents qui possédaient une maison de village rue de la Miséricorde, et c'est en 1958 qu'elle acheta la Madrague.

Selon la légende, Saint-Tropez doit son nom au Saint-Torpez, à un grand officier de la cour de Néron, Caïus Silvius Torpetius (saint Tropez de Pise) né à Pise. Converti par saint Paul, il engendre la colère de l'empereur Néron qui le fait décapiter le 29 avril 68. Le corps est déposé dans une barque en compagnie d'un coq et d'un chien, puis l'équipage remonte l'Arno sous le vent d'est et s'échoue le 17 mai 68 sur le rivage du futur Saint-Tropez. La tête de Torpetius est encore conservée et vénérée à Pise. La commune a été créée en 1793 sous le nom d'Héraclée et a été renommée Saint-Tropez en 1801.


Couple incarnant le glamour du village, ici sur la plage de la Ponche , le plus ancien quartier de Saint-tropez

L'hotel de la Ponche :





L'hotel de la Ponche, il y a bien longtemps...

 Les patrons de l’hôtel de La Ponche, Lucien et Marguerite, dont Paul Vialar décrira « le regard d’eau claire ». Marguerite a grandi au village. Ses ancêtres sont des marins italiens. Ceux de Lucien viennent du Piémont voisin, dont beaucoup de Tropéziens sont issus. Lucien est employé, avant-guerre, à la Grande Distillerie du golfe de Saint-Tropez. Marguerite rêve d’un commerce à elle. En 1938, elle achète le bar de La Ponche. C’est le quartier pauvre, le cimetière des vieux pointus. ­Personne ne songe à habiter là.
Vingt ans plus tard, l’hôtel compte huit chambres. On se lave dans des seaux d’eau. Un été, ­Simone de Beauvoir se partage entre Jean-Paul Sartre et Claude Lanzmann. Un autre, Bardot et Gunter Sachs passent leur nuit de noces. Le bar et la terrasse, où Bernard ­Buffet rencontre Annabel, ont vu grandir ­Simone, la fille des patrons, née en 1943, actuelle propriétaire du plus petit (18 chambres) et secret quatre-étoiles de Saint-­Tropez. Elle se rappelle l’œil de Picasso braqué sur la mer, celui de Piccoli sur les Bikini. Gréco et ­Mouloudji pousser la chansonnette. Et Boris Vian lui dire, ému, combien il se sent ici en famille.





 Sénéquier...125 ans d'histoire à Saint-Tropez

Annie Girardot devant Sénéquier

Petit passage remarqué de Catherine Allegret  devant les clients de la terrasse
BB gare sans difficulté sa mini moke devant Sénéquier

Picasso et son chien sur le port
L'histoire commence en 1887, année où Marie et Martin Sénéquier, lui pâtissier à Cogolin et elle Tropézienne pure souche, ouvrent leur première boutique.
C'est à cette époque que naît le célèbre nougat mou qui sera la marque de fabrique de la maison et dont la recette se transmettra de génération en génération jusqu'à aujourd'hui.
La renommée de ce nougat a franchi les océans et les touristes du monde entier, de passage en France, font spécialement le détour pour venir le déguster.
Dans les années 30, la seconde génération Sénéquier s'installe sur le port en ouvrant le célèbre café, adossé à la pâtisserie, et sa terrasse. Mais la guerre vient stopper l'expansion.
En 1944, les lieux sont totalement dévastés par les bombardements allemands avant de rouvrir, à l'identique, en 1951 sous l'impulsion de la 3e génération Sénéquier.





BB en short vichy, pieds nus, et cabas..une allure très contemporaine










Sagan fait tourner le moteur de sa Jaguar, garée derrière les cuisines et part déjeuner Chez Geneviève. Personne ne dit ­encore « au Club 55 ». C’est pourtant le nom que les ­Colmont ont donné à leur gargote, qui sert aujourd’hui 600 clients à midi, sur la plage de Pampelonne.



Sagan, Greco, Maeder au club 55
BB en pose lascive sur le tournage de Dieu créa la femme plage de Pampelonne en 1956

Catherine Deneuve et Michel Piccoli pendant le tournage de "La Chamade" 1968 sur la plage de Tahiti



Et oui pourquoi Saint-tropez ? parce-que la fête....

Et la Fête... créa Saint-Tropez


Delon, Bardot et Barclay en goguette sur le tournage de "la Piscine" avec Romy Schneider

Les deux figures incontournables des fêtes tropéziennes...initiales B&B

La Madrague


Brigitte Bardot entourée de ses amazones lors des mémorables fêtes à la Madraque avec Gigi Rizzi et les italiens

Romy, Sylvie et les autres.....

Roger Vadim et Jane Fonda sa seconde épouse.

Station mobile de réception directe des satellites avec Eddy Barclay à Saint-Tropez. Michel Chevalet pousse la voiture...


Les mythiques parties de pétanque sur la place des Lices




L'hotel Byblos :

 L’inauguration du Byblos en mai 1967, construit par un Libanais. Fasciné par Bardot, il ne savait pas comment s’y prendre pour la rencontrer. « Construisez un hôtel et faites d’elle sa marraine », lui conseille-t-on. Sous l’hôtel, une discothèque orientale, Les Caves du roy, et son orchestre. 

Au premier plan Jane Birkin et Serge Gainsbourg et le célèbre couturier Jean Bouquin entouré de beaux mannequins

BB montant les escaliers du Byblos en tunique indienne

Le Papagayo et le club des allongés :

En 1962, les 2 frères Douou et Frangy y créent le PAPAGAYO et sa Bodega. Le succès est immédiat !
Sur la piste du club, se produisent les futures stars de la chanson française.

Quelques années plus tard, Frangy Malortigue ajoute un petit club pour les privilégiés : "les allongés", où l'on pouvait boire un verre en musique, installé sur de confortables banquettes, jusqu'au bout de la nuit.

Mick et Bianca Jagger ont célébré leur mariage à Saint-Tropez
Et toute cette agitation dans une ambiance bonne enfant, car les gendarmes de Saint-Tropez veillent...





Le Riva ... Prince de la méditerranée, le bateau culte à l'italienne !






Delon et BB éblouissants à l’arrière du bateau




Prochaine plage des sixties : 3/3 Ibiza.